Une prévision qui dépasse les ambitions de la BCE
Avec un taux de 2,4% sur un an, la hausse de l'inflation enregistrée en janvier, dépasse pour la 2ème fois consécutive le seuil des 2 %. Il s'agit du plus fort taux enregistré depuis octobre 2008. La situation s'était pourtant améliorée à partir de novembre 2008 où l'inflation enregistrée à 2,1 % à fini par passer sous cette barre des 2 %, jugée comme problématique par la Banque centrale européenne (BCE).
Un des principaux objectifs de la BCE est de maintenir l'inflation légèrement en dessous de ce niveau de 2 %. Après le mois de décembre 2010 évalué à 2,2 %, c'est la deuxième fois consécutive que l'inflation dépasse les ambitions de la BCE. En Espagne et en Belgique, ces taux sont particulièrement élevés, estimés respectivement à 3 % et 3,22 %.
Les spécialistes restent confiants pour le maintien des taux de la BCE
Cet "échec" de la BCE à contenir l'inflation, n'alarme pas plus que ça les spécialistes, bien que cette estimation dépasse leurs propres prévisions. Pour eux, et bien qu'elle s'en est dite tout à fait capable si nécessaire, la BCE ne devrait pas augmenter ses taux directeurs tout de suite.
Ainsi pour Howard Archer d'IHS Global Insight, cette augmentation "reste toujours largement improbable " , "des taux d'intérêt plus élevés sont la dernière chose dont l'Irlande, la Grèce, le Portugal, l'Espagne et l'Italie ont besoin". De même , pour Clemente De Lucia de BNP Paribas "pour l'instant, il n'y a pas de signes de menace inflationniste à l'horizon", "dans ces conditions, la BCE devrait laisser ses taux d'intérêts inchangés pour un moment, et au moins jusqu'à l'année prochaine".
La réunion mensuelle du conseil des gouverneurs de la BCE, prévue ce jeudi, ne devrait donc pas donner lieu à de profonds changements, une hausse de ses taux pouvant avoir un effet plus que négatif sur les pays les plus violemment touchés par la crise.