Les jours se suivent et se ressemblent. Malgré quelques indicateurs revenus au vert, la France accuse encore le coup de la crise économique qui a débuté en fin d'année 2008. Le crédit en berne affiche des encours bien en deçà des prévisions les plus pessimistes. Et la situation au lieu de s'améliorer plonge encore en fin d'année 2009 avec un vrai coup de frein sur les achats de quelques importances.
Au total, les encours de production de crédit qui devaient augmenter de 3 à 4 % sur l'année plafonnent à une légère hausse de 1% avec une nette dégradation de la situation en toute fin d'année. Pour 2010, les prévisions n'ont également rien de réjouissantes. Mis à part quelques secteurs sous perfusion comme l'immobilier (doublement du prêt à taux 0, loi Scellier...) et l'automobile (prime à la casse, bonus écologique), l'économie nationale continue de faire le gros dos à toutes fins de laisser passer l'orage. Les particuliers échaudés par une menace de plus en plus persistante en terme de chômage préfèrent attendre pour mieux rebondir... plus tard.
Conséquences de cet attentisme : le Livret A, placement sûr s'il en est fait carton plein malgré la dégringolade de son taux en quelques mois ! Du côté des industries, les placements se font plus majoritairement dans les fonds obligataires plus stables. L'investissement lui attend encore pour mieux anticiper au besoin en cas de forte chute de l'activité. Dans ce climat morose, l'Etat ne peut que constater : les choses se stabilisent mais on est encore loin de la reprise ! A l'échelle européenne, les mêmes causes ont les mêmes effets : le crédit en berne voit un tassement des encours à hauteur de 0,5% sur un an.