
Un nouvel organisme régulateur?
Depuis le début de la crise, l'Allemagne souhaite une pleine implication de la totalité des pays de la zone euro dans la résolution de la crise. Pour les autorités allemandes, certains états ne jouent pas le jeu à fond en n'adoptant pas de mesures concrètes ou adaptées d'austérité et de réduction des déficits budgétaires.
Pour le vice-chancelier et ministre de l'économie allemand, Philipp Rösler, les États membres de la zone euro doivent être soumis à des tests de compétitivité, notamment pour juger de la la souplesse et l'innovation de leurs marchés du travail. "Nous avons besoin d'un nouveau pacte de stabilité pour l'euro" a ainsi déclaré le président fédéral du parti libéral démocrate allemand (FDP).
Allant plus loin dans son idée, Philipp Rösler a annoncé qu'il présenterait aux autres états membres son projet de "conseil de stabilité" de la zone euro à l'occasion du prochain sommet européen prévu pour septembre.
Dans les faits, basé sur le modèle allemand de frein budgétaire, ce conseil aurait pour vocation de sanctionner les pays membres "trop dépensiers" et ne présentant pas un schéma de réduction budgétaire cohérent. Ce Conseil devrait être indépendant et libre de toute "pression politique" via une nomination de ses membres et non une élection.
Comme sanction possible le ministre évoque une possible "perte des aides des fonds structurels de l'Union européenne ", un dispositif qui nécessiterait l'accord du Parlement européen rappelle le quotidien économique allemand Financial Times Deutschland.
Sceptique quant à cette mesure le quotidien allemand, qualifiant le vice chancelier de "non-talentueux" invoque une idée unilatérale, sans concertation avec la chancellerie. Sur ce point d'autres sources auraient déclaré au contraire que cette intervention aurait été "coordonnée" avec Angela Merkel.