
Un regain de confiance des marchés financiers ?
En confirmant sa note de triple A, la plus forte sur le marché, l'agence de notation Standard's & Poor's semble traduire une certaine confiance des marchés financiers à l'égard de la réponse européenne à la crise économique.
Une confiance, a priori, qui tombe à pic face à la méfiance dégagée par les mêmes marchés a l'issu du sommet européen de la semaine dernière, jugé pour beaucoup comme peu clair dans ses conclusions.
L'agence de notation a tenu cependant à prévenir tout excès de confiance en ajoutant que "si les programmes de soutien financier financés par le FESF n'améliorent pas la confiance du marché dans la zone euro, et si la contagion met sous pression les notes des membres notés 'AAA', cela pourrait affecter indirectement la crédibilité financière du FESF".
Selon les accords dégagés lors du sommet européen de la semaine dernière, le Fonds européen de stabilité financière devrait être doté à terme d'une capacité d'intervention de 1000 milliards d'euros. Une intervention désormais possible sur les marchés de dette primaire et secondaire. Un système d'assurance-crédit sera également mis en place pour les investisseurs. De plus la création de Fonds spéciaux pourrait être envisageable en cas de contribution des pays émergents. Pays qui ces dernières semaines se sont déjà dit prêts à intervenir.
Le soutien du G20 attendu
Les 3 et 4 novembre prochains, le G20 se réunira une nouvelle fois à Cannes. Pour les dirigeants de l'Union européenne (UE), cette réunion est l'occasion de mobiliser les forces en présence.
"Le fait que nous, Européens, remplissions notre rôle ne suffira pas à assurer une reprise mondiale et une croissance équilibrée" ont ainsi déclaré dans une lettre commune Herman Van Rompuy et José Manuel Barroso présidents respectifs de l'UE et de la Commission européenne. Il est "nécessaire que l'ensemble des partenaires du G20 agissent de façon conjointe" ont-ils ajouté.
Cherchant à maintenir une place forte dans l'économie mondiale en reniant toute faiblesse, les instances européennes appellent donc à une oeuvre de résolution de crise, collective et mondiale.