Bien entendu, les deux notions évoquées plus haut (relevant de la théorie et de la pratique) comptent énormément aux yeux des organismes bancaires, car ils doivent être en adéquation avec le projet présenté. Car comme chacun sait, c'est en forgeant qu'on devient forgeron...
Investir sans mettre la clé sous la porte
Cela étant, deux autres critères essentiels entrent en ligne de compte. Tout d'abord l'apport personnel du demandeur, qui doit respecter certaines proportions... même si au final, il n'y a pas de règle bien précise en la matière. Les spécialistes semblent cependant s'accorder sur un rapport minimum de 25 à 30 % d'apport personnel dans un projet de création ou de reprise d'entreprise. La proportion varie en fait selon la qualité globale du dossier et de son auteur.
En ce sens, la banque évalue la situation du patrimoine personnel et pose un regard attentif sur l'éventuelle marge de manoeuvre après le versement de l'apport. En effet, si une banque apprécie qu'un entrepreneur s'investisse suffisamment dans son projet en terme financier, elle désapprouve une politique qui consisterait à "se ruiner" complètement...
Apporter des garanties, mais pas que...
En conséquence, il est préférable de ne pas solliciter un crédit pour des secteurs tels que l'innovation ou la recherche. Pourquoi ? Parce que la rentabilité du projet doit être démontrée. Pour y parvenir, il est primordial de présenter un prévisionnel d'activité (généralement sur trois ans), s'appuyant sur des chiffres réalistes. Cette rentabilité doit permettre de faire face aux échéances de crédits, payer son dirigeant de manière suffisante, laisser une marge de sécurité, etc.
Pour finir, la demande de crédit professionnel ne serait pas complète sans garantie. À elles seules, des garanties fiables ne sont toutefois pas synonymes d'emprunt bancaire immédiat. Imaginer qu'une banque prête pour la garantie, alors que seules l'activité et la rentabilité de l'entreprise permettront de faire face à ses échéances, relèverait effectivement de l'utopie.