Dans le secteur de l'immobilier, la cacophonie est de rigueur depuis quelques mois. Quand certaines statistiques attestent d'une hausse significative (+0,6% en février pour la Fnaim) d'autres données plus prudentes ne parlent que d'une stabilisation.
Globalement, ce qui est sûr, c'est que la tendance à la baisse est enrayée pour l'instant. Cette tendance se dégage avec l'étude sur le long terme des prix. Ainsi, après deux années de baisses consécutives (-3,1% en 2008, et -4,9% en 2009), sur un an, la baisse des prix se ralentit avec -2.8% en moyenne annuelle à fin février 2010. De là à extrapoler sur une possible reprise du marché, il y a un pas de géant que bon nombre d'analystes ne se risquent pas à franchir ! Et de fait, la tension immobilière n'est pas significative sauf peut-être sur Paris où les tendances sont naturellement exacerbées.
Sur l'ensemble du territoire français, l'offre est encore bien supérieure à la demande. Les vendeurs n'ont donc aucune raison de relever les prix de leurs biens à la vente. Comme de plus les taux de crédits vont selon toutes vraisemblances repartirent à la hausse d'ici la fin de l'année, le marché est incertain, aujourd'hui mais aussi demain. Cette incertitude globale sur les prix mais aussi sur les taux d'intérêt forme des blocages. L'attentisme est de toutes parts de rigueur. Les vendeurs attendent que les prix montent et les acheteurs que les prix baissent...
Le status quo s'installe autrement dit et l'absence de tendance nette comme le souligne la Fnaim laisse tous les intervenants dans l'expectative. Faut-il acheter maintenant ? Faut-il attendre une hypothétique baisse des prix ? Faut-il profiter aujourd'hui des taux historiquement bas dans l'immobilier ? Pour l'instant, les ménages ne savent pas encore clairement quelle stratégie adopter, et on les comprend !