
Vers une croissance négative pour la fin de l'année
L'enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie et les services, conduite par la Banque de France (BdF) pour le mois de novembre, confirme les prévisions de récession précédemment annoncées par la BdF.
Avec les nouvelles données récoltées, la Banque centrale française maintient ainsi une évolution du Produit intérieur brut (PIB) de -0,1 % pour le 4e trimestre 2012. Pour le trimestre précédent, la BdF avait déjà annoncé des résultats similaires.
En d'autres termes, si ces prévisions sont confirmées dans les mois à venir, la France se retrouverait en état de récession. Chose qui n'est plus arrivée depuis la mi-2009.
Mot tabou pour de nombreux politiques, triste réalité économique pour d'autres ; la récession est néanmoins écartée par l'Institut national de la statistique (Insee) qui dans ses dernières prévisions évoquait une croissance de +0,2 % au troisième trimestre.
Récemment, le gouvernement a réitéré ses objectifs de croissance pour 2012 et 2013 a respectivement 0,3 % et 0,8 %.
L'activité industrielle et l'activité des services ont légèrement augmenté en novembre
Chaque mois, la BdF calcule des indices de climat des affaires (ICA) à partir des différentes données recueillies auprès des chefs d'entreprises.
Au mois de novembre, l'ICA industrie a reculé d'un point par rapport au mois précédent, s'établissant à 91. Cet indice s'élevait à 96 points en décembre 2011.
En parallèle, l'ICA services stagne à 91 depuis le mois de juin 2012. Il était noté à 94 en décembre 2011.
Ces évolutions peuvent s'expliquer par de nombreux éléments. Malgré de légères hausses de l'activité industrielle et des services en novembre, « le taux d'utilisation des capacités de production [industrielle] est quasi stable et reste inférieur à la moyenne de longue période » tandis que « les carnets de commandes [industriels] sont toujours à un niveau jugé insuffisant », explique ainsi l'enquête mensuelle.
Concernant les prévisions des activités en décembre, les chefs d'entreprises tablent sur « un léger fléchissement » dans l'industrie et une « progression de l'activité » dans les services.