
Une hausse des taux possible
Vendredi dernier l'agence de notation a mis ses menaces à exécution en dégradant la note économique française de AAA à AA+. Une dégradation qui risque d'avoir quelques conséquences sur les taux de crédits appliqué aux particuliers.
Dans les faits, la fameuse note témoigne du degré de confiance des marchés sur la capacité d'un État à rembourser ses dettes. En perdant l'un de ses A, la France passe ainsi du plus haut niveau de confiance, à un niveau moindre bien qu'encore très élevé.
Concrètement, si les marchés se fient exclusivement à cette note, les taux d'emprunts de la France pourrait augmenter quelque peu, entrainant de fait ceux des banques "et particulièrement celles qui sont mal notées" précise ainsi le courtier en ligne Empruntis.
Ainsi, "les taux des crédits aux particuliers pourraient donc s'apprécier d'ici deux à trois mois de 50 points de base, soit des taux moyens autour de 4,70 % sur 20 ans versus 4,20 % aujourd'hui" estime le courtier sur son site.
Les banques plus prévenantes
Les taux de prêts aux particuliers et notamment les taux fixes des crédits immobiliers déjà annoncées en hausse pour 2012, pourraient ainsi augmenter plus fortement que prévu sans pour autant atteindre des niveaux considérables.
Maël Bernier, directrice de la communication d'Empruntis tient cependant à prévenir les particuliers, "les banques qui ont déjà commencé à accroitre leur vigilance sur l'octroi des crédits aux particuliers vont redoubler de prudence afin de ne pas augmenter leur exposition aux risques".
Moody's et Fitch maintiennent le AAA
Dans le collimateur de deux autres agences de notations (Moody's et Fitch Ratings), la France s'est vue rassurée dans ses orientations économique par le maintien de sa note AAA par ces 2 agences, malgré une surveillance accrue.
Pour Moody's et Fitch la perspective française oscille entre stable et négative en raison d'un "déficit structurel budgétaire un poids de la dette" très importants qui la rendent particulièrement vulnérable en cas d'"intensification de la crise".
Les deux agences saluent néanmoins une "économie riche et diversifiée", des "institutions politiques, publiques et sociales efficaces" et une "gestion flexible de [la] dette".