
L'épargne a son rôle à jouer dans la relance économique
Depuis une dizaine d'années, l'association Paris Europlace, qui fédère un grand nombre d'acteurs financiers français (émetteurs, investisseurs, banques et institutions financières ou encore des associations professionnelles) vise à promouvoir la place financière parisienne.
Dans un livret blanc présenté ce mardi 20 mars, l'association dresse vingt propositions pour relancer le financement de l'économie et la croissance durable et conforter la position internationale de la place de Paris.
Destiné directement aux candidats à la présidentielle 2012, ce livret précise le grand rôle à jouer pour l'épargne des ménages dans la relance économique française.
"Les choix qui seront faits dans les mois à venir en matière de fiscalité de l'épargne seront déterminants pour la capacité française à dégager l'épargne utile au financement de la croissance des entreprises" indique ainsi le président de l'association, Gérard Mestrallet.
Les associations souhaitent un soutien plus important de l'épargne à long terme
Pour les acteurs financiers de la place parisienne, il est essentiel que l'épargne et ses bénéfices soient orientés vers des produits plus long terme.
Dans son livret, Paris Europlace propose une optimisation, une ouverture double de cette épargne : "permettre aux particuliers d'épargner en vue de leur retraite et de la dépendance, encourager l'orientation de l'épargne vers les produits de long terme, et notamment l'investissement en actions, indispensable au financement des entreprises et de la croissance".
Les différents acteurs concernés appellent également à une consolidation par l'État des encours existants de ce type d'épargne afin de concrétiser par ailleurs une certaine "garantie de stabilité fiscale et sociale".
Dans les faits, les produits d'épargne à long terme ont de plus en plus de mal à résister aux autres épargnes proposées car voulues plus attractive par l'État comme par exemple le plan épargne logement (PEL) ou à plus grande échelle les livrets A et livrets de développement durable (LDD).
Dans ses derniers tableaux de l'Économie française, l'institut national de la statistique (INSEE) rappelle que le taux de détention par les ménages de produits d'assurance-vie ou d'épargne retraite n'était que de 48,3 % en 2010 contre 84,8 % pour les livrets d'épargne classique.