22 000 logements neufs vendus
Sale temps pour les promoteurs. Déjà annoncée par l'institut national de la statistique (INSEE) fin avril, la dégringolade du marché de l'immobilier neuf a été confirmée cette semaine par le ministère de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement (MEDDTL).
Selon le ministère, au 1er trimestre 2011, seuls 20 000 logements neufs ont été vendus soient une baisse de 17,2% par apport au 1er trimestre 2010. Il s'agirait ainsi du niveau "le plus bas depuis le quatrième trimestre 2008". Dans le détail les ventes de maisons et de logements en immeubles collectifs ont diminué respectivement de 26 % et et 15,9 % par apport à la même période un an plus tôt.
Pour la fédération des promoteurs immobiliers (FPI), le constat est encore plus dure avec une chute de 24 % des ventes par rapport à ce 1er trimestre 2010.
Pas d'amélioration de prévue
Pour plusieurs spécialistes, le situation ne devrait pas s'améliorer. Ainsi, selon Promogim, "pour 2011, une baisse de 5 à 10 % des ventes paraît probable. Et, pour 2012, entre la hausse des prix, la baisse du pouvoir d'achat et des aides au logement, si aucun élément ne vient inverser la tendance, elles devraient encore baisser".
Cette nette diminution n'est pas dommageable pour les seuls promoteurs mais également pour l'ensemble des ménages français selon, Marc Pigeon, le président de la fédération des promoteurs constructeurs de France. "À l'heure où les besoins et la demande en logements s'expriment fortement, prenons garde à ne pas casser la dynamique qui ne manquerait pas d'avoir des conséquences néfastes sur l'emploi et le pouvoir d'achat des ménages".