
Une baisse historique des ventes en 2011
Finalement l'année 2011 n'aura pas été si faste pour les promoteurs immobiliers.
Selon les dernières données du ministère du Logement publiées ce mardi, seuls 103 300 logements neufs auront été vendus en 2011, soit une baisse de 10,5 % par rapport à 2010. Le 4e trimestre 2011 était pourtant reparti à la hausse avec une hausse des ventes de 4,1 % par rapport à l'année précédente.
Dans le détail, le bilan officiel évoque des baisses de 21,5 % des ventes pour les maisons neuves et de 9,1 % pour les appartements.
En 2012, cette baisse devrait perdurer, selon la Fédération des promoteurs immobiliers moins de 85 000 logements neuf devraient être vendus cette année soit une baisse de 15 % minimum.
Des mises en chantier pourtant à la hausse
Concrètement, l'augmentation des mises en chantier à de quoi semer le trouble. Parallèlement à cette baisse des ventes, les mises en chantier ont en effet progressé de 20,6 % en 2011.
Pour les spécialistes cette hausse de 2011 serait en fait du principalement au dispositif d'investissement locatif Scellier ayant attiré les entrepreneurs dès 2010 avec des résultats visibles donc en 2011.
Amené à disparaitre au 31 décembre 2012, le dispositif verra ses avantages se réduire au cours de l'année. De quoi refroidir largement les entrepreneurs et promoteurs immobiliers cette année.
14 000 mises en chantier en moins au mois de janvier
Attendu par les professionnels, la baisse de ces mises en chantier aura été plus forte et plus rapide que prévue. Avec 29 659 unités enregistrées sur le mois de janvier 2012, le nombre de mises en chantier diminue de près de 30 % par rapport au mois précèdent (soit environ 14 000 unités en moins).
Pour Michel Mouillart de l'Observatoire - Crédit Logment CSA, "c'est une chute historique pour un mois de janvier par rapport à décembre. On n'avait jamais vu cela depuis le début des années 80".
Outre le resserrement du dispositif Scellier M. Mouillart évoque trois autres facteurs susceptibles d'expliquer ce "creux historique" : "les mauvaises conditions atmosphériques" ; la chute des crédits immobiliers accordés" ; ainsi que "le contrecoup des anticipations des derniers mois de 2011".