
410 millions d'euros collectés en octobre.
Après un mois d'août exceptionnel en terme de collecte (2,91 milliards d'euros), l'engouement pour le Livret A semble s'essouffler. Au mois de septembre, la Caisse des dépôts et consignations (CDC) annonçait ainsi une collecte nette de 1,13 milliards d'euros. Au mois d'octobre, elle a été estimée à 0,41 milliards d'euros.
Pour les analystes cette baisse est raisonnable, presque normale, et témoigne d'un certain apaisement des épargnants. Les collectes records enregistrées précédemment étant essentiellement liés à la nouvelle dégradation de la conjoncture européenne cet été avec notamment les différentes crises de dettes souveraines.
Avec un taux de rémunération en hausse (2,25 % depuis le 1er août) car indexé sur l'inflation et une image plus "sécuritaire", le livret A a été perçu par les français comme un dispositif de refuge.
Sur l'ensemble de l'année 2011, la collecte nette cumulée du Livret A s'élève actuellement à 16,58 milliards d'euros soit presque le double de la collecte de 2010, au delà des chiffres de 2009 (16,55 milliards d'euros) et près du record de 2008 (18,7 milliards d'euros).
La CDC enregistre ainsi, fin octobre, un encours total de 211,9 milliards d'euros, le plus haut montant jamais enregistré à valeurs égales depuis la création du livret A en 1818.
Un produit également intéressant pour les banques
Malgré la nouvelle baisse des collectes enregistrée au mois d'octobre, les spécialistes se montrent assez positif sur l'avenir à moyen terme de ce placement.
Comme le rappelle M. Blesson du Cabinet Pair Conseil dans l'Express : "Dans le contexte actuel, les banques ont besoin de capter des ressources pour leur bilan et une partie des encours du Livret A reste au bilan des banques". Dans cet optique, les banques tendent ainsi à diriger de plus en plus leur clients vers ce type de placement.