
1 162,7 milliards d'euros de dettes en décembre 2013
Évalué tous les trimestres par la Banque de France et l'institut national de la statistique (INSEE), l'endettement des agents non financiers, c'est-à-dire les ménages et les sociétés non financières comme les syndicats ou les associations, était encore en hausse au 4ème trimestre 2013.
Fin décembre, la Banque de France comptabilisait ainsi 2 510,7 milliards d'euros de dettes pour les agents financiers privés, dont 1 162,7 milliards d'euros pour les ménages, et 1 348,0 milliards d'euros pour les sociétés non financières.
Le taux d'endettement des ménages est également en hausse sur un an. Fin décembre 2013, ce taux s'élève à 55 % du produit intérieur brut (PIB), autrement dit un peu plus de la moitié de la richesse produite sur un an par ces ménages.
Par rapport au revenu disponible brut (RDB), c'est à dire le revenu à la disposition des ménages pour consommer et épargner (salaires + retour d'investissement + aides sociales – moins les impôts), le taux d'endettement s'élève 84,8 %.
Les Français sont plus endettés que les Italiens, moins que les Britanniques
Si les chiffres avancés pour la France peuvent paraitre impressionnants, ils restent bien en dessous de ceux observés chez nos voisins d'outre-Manche ou d'Espagne.
Ailleurs, les taux d'endettement des ménages les plus élevés se retrouvent :
- aux USA, avec un ratio correspondant à 104,4 % du PIB et 137,2 % du RDB
- au Royaume-Uni : 90,5 % du PIB ; 130,7 % du RDB
- au Japon : 64,7 % du PIB ; 96 % du RDB
Dans la zone euro, en moyenne, le taux d'endettement des ménages atteignait fin 2013, 64,2 % du PIB et 96,9 % de leur revenu disponible brut.
À l'intérieur de la zone euro, les ménages espagnols figurent parmi les plus endettées avec un taux d'endettement 77,1 % du PIB ; 116,7 % du RDB.
À titre de comparaison, les dettes allemandes s'élèvent pour les ménages à 57 % du PIB, et 83 % de leur revenu disponible. Les Italiens font figure de bons élèves avec un ratio à 44,8 % de leur PIB et 64,5 % du RDB.
En résumé, le taux d'endettement des ménages bien que variant considérablement suivant les pays reste globalement très élevé, en particulier dans les pays ayant le plus souffert de la crise. Au Royaume-Uni la situation devient de plus en plus alarmante, les agents financiers internationaux multipliant d'ailleurs les alertes sur une potentielle future bulle immobilière britannique.
(Image : Flickr - Anca Pandrea/CC-by-2.0)