Une solution de dernier recours
Si elle peut passer pour une solution comme une autre au regard des français endettés, la suspension de crédit est plus un dernier recours.
Destinée aux ménages en grande difficulté financière à la suite de la perte d'un emploi, d'une modification de contrat ou toute autre situation ne leur permettant plus de rembourser leurs prêts, la suspension de crédit fait l'objet d'un recours devant un juge. Elle intervient quand les négociations avec les créanciers n'est plus possible et quand les autres solutions comme le rachat de crédit ne sont pas envisageable.
De plus en plus de suspensions
Selon Europe 1, l'année 2011 connait un fort rebond dans le recours à la suspension de crédit. "En 2010, quinze documents étaient distribués chaque jour. Actuellement, nous sommes à 42 documents par jour. Nous avons triplé le nombre de demandes" reconnait ainsi, l'association française des usagers des banques (AFUB). En 2008, l'association comptabilisait près 80 demandes par jour.
Même constat du côté des associations de défense des consommateurs. À la confédération de la consommation, du logement et du cadre de vie (CLCV) on constate qu'il y a "de plus en plus de dossiers". Un recrudescence des demandes dues essentiellement au "chômage et surtout l'alternance des périodes de chômage. Des petits CDD, des intérims, voire des CDI en temps partiel non volontaire".
106 000 dossiers de surendettement en 5 mois
Depuis plusieurs années et malgré les réformes, le surendettement des ménages français en cesse de s'accroitre, s'attaquant à toutes les tranches d'âges et catégories de la population. D'après l'association des sociétés financières (ASF), 23 % des surendettés au mois de février 2011 avaient plus de 55 ans.
Selon la Banque de France, sur les 5 premiers mois de l'année 2011( janvier à mai), 106 428 dossiers de surendettement ont été déposés, dont 83 600 recevables. Sur la même période en 2010, 95 035 dossiers étaient ainsi déposés et 74 778 étaient recevables.