Les derniers chiffres publiés par la Banque de France ont de quoi faire frémir : la progression du nombre de surendettés en France s'accélère. A la fin du 3e trimestre 2009 la hausse du nombre de dossier s'élève à 17,6 % par rapport à l'année précédente. Pour le seul troisième trimestre 2009, les commissions départementales de surendettement ont enregistré le dépôt de 48 880 nouveaux dossiers. Depuis janvier, le total du nombre de dossiers est impressionnant puisque 162 171 dépôts ont été enregistrés soit notablement plus qu'en 2008 (137 842 dossiers enregistrés sur la même période).
Toujours selon la Banque de France, les dossiers sont de plus en plus lourds et les cas toujours plus difficiles comme l'atteste la flambée du nombre de procédures de rétablissement personnel enregistré (32 000 entre le 1er janvier et le 30 septembre dernier, contre 25 000 un an plus tôt). Et ces chiffres ne témoignent que d'une partie du vaste océan de drames que connaissent les français puisqu'à l'heure d'aujourd'hui, seuls les ménages sans prêt immobilier en cours peuvent prétendre à déposer un dossier auprès de la commission de surendettement.
Comment expliquer cette montée en flèche des cas extrêmes ? En fait, il semble que bon nombre des personnes confrontées à une procédure extrême de rétablissement personnel aujourd'hui soient des personnes qui étaient déjà sous le coup d'un étalement de leur dette précédemment. La crise aidant, ces personnes qui avaient déjà bien du mal à honorer leurs engagements en se serrant la ceinture replongent de plus belle. La Banque de France constate une moyenne de surendettement de 40 000 € par dossier en France.