
Des efforts insuffisants de la part des libérateurs de crédit
Objet principal de la Loi Lagarde de 2010 , le crédit renouvelable aussi appelé crédit revolving est une nouvelle fois dans le collimateur du gouvernement.
Il y a un peu plus d'un an, la Loi Lagarde de réforme du crédit à la consommation entrait en vigueur. Destinée à protéger le consommateur des abus de certains organismes libérateurs tels que les banques ou les centres commerciaux, mais également d'eux-mêmes, la Loi Lagarde a ainsi lié de nouvelles obligations à la production d'un crédit renouvelable.
Suivant l'avis des associations de défense des consommateurs telles que l'UFC-Que Choisir, le gouvernement a décidé de durcir davantage les règles liées à ce type de produit.
Dans une interview accordée au Journal du Dimanche (JDD) du 5 août 2012, le ministre délégué à l'Économie sociale, Benoit Hamon assimile la pratique du crédit renouvelable à « un business qui, dès lors qu'il n'est pas encadré, prospère sur le dos du consommateur et l'entraîne dans la spirale du surendettement ».
Le ministre explique ainsi que les règles mises en place par la Loi Lagarde sont d'être appliquées notamment sur l'obligation faite « aux grandes surfaces ou aux sites commerciaux de proposer au client une alternative au crédit renouvelable ».
Un crédit mieux encadré ou à défaut supprimé
L'objectif principal de Benoit Hamon est de « moraliser » le crédit, ainsi le rapport du comité consultatif du secteur financier (CCSF) de la Banque de France (BdF) sur l'application et les effets réels de la loi Lagarde sera décisif pour l'avenir du crédit renouvelable.
Les conclusions de ce rapport ne pourront déboucher que sur deux réponses possibles, a indiqué le ministre : « une suppression pure et simple, ou un encadrement et un contrôle renforcés ».
Selon le calendrier ministériel actuel, les solutions adoptées devraient être applicables dès 2013.