
L'État sauveur du CIF en lieu et place de la Banque postale
Annoncé il y a quelques jours, le désistement de la Banque Postale vis-à-vis d'un projet de sauvetage par adossement du groupe Crédit Immobilier de France (CIF) a été confirmé par cette dernière en fin de semaine.?
Pour la Banque Postale, déjà très occupée par le projet Dexia, les conditions inhérentes à un sauvetage du CIF étaient trop délicates pour permettre une reprise intéressante. Selon le site du quotidien les Échos, la Banque Postale n'excluait toutefois pas une intervention à plus long terme, affirmant que « le dossier [restait] néanmoins ouvert ».
Au vu de l'urgence de la situation, l'État a pris les devants en se portant garant du CIF, sous-couvert toutefois d'obtenir le consentement des autorités européennes.
Une gérance en extinction pour éviter le redressement judiciaire
Rendant l'adossement du CIF à la banque Postale impossible, l'intervention de l'État s'avère pourtant nécessaire pour éviter au groupe un redressement judiciaire, le CIF disposant d'une dette de près de 1,75 milliard d'euros à rembourser d'ici le mois d'octobre.
Plus de nouveaux crédits pour le CIF
Annoncée selon les rumeurs aux alentours de 4,7 milliards d'euros, l'intervention de l'État tient plus de l'accompagnement en fin de vie que d'un plan de relance. La garantie de l'État permet ainsi au Crédit Immobilier de France de poursuivre ses opérations en cours, mais sans pouvoir en lancer de nouvelles.
En d'autres termes, en contrepartie de l'aide allouée, le CIF ne pourra plus que gérer uniquement les prêts existants, et ce, jusqu'à extinction.
Présenté comme le dernier organisme indépendant fournisseur de crédit, le CIF fait désormais figure de coquille vide, malgré de nombreux changements apportés en interne, notamment l'arrivée de Bernard Sevez à la présidence du groupe le 1er septembre 2012, en remplacement de Claude Sadoun, désormais à la retraite.