Une austérité nécessaire
Réunis ce samedi à Gödöllö en Hongrie, les ministres des finances des 27 états membres de l'union européenne (UE) et les principaux acteurs économiques européens sont revenus sur les politiques d'austérité actuellement en cours dans toute l'Europe.
Pour le ministre belge Didier Reynders,"avec une crise sur le plan économique et social, mais il faut expliquer que pour améliorer la croissance et créer des emplois, nous devons revenir à des efforts et à la consolidation budgétaire". Des efforts nécessaires également défendus par Luc Frieden, ministre des finances luxembourgeois, "les gens doivent comprendre que nous n'épargnons pas pour mettre les gens en colère, mais que nous épargnons afin de pouvoir encore financer à l'avenir les politiques sociales".
L'exemple français en bonne voie
Dans son étude économique sur la France, l'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), prévoit "une croissance réelle du PIB de l'ordre de 2 % cette année, voire un peu plus". Jugées comme "honorables" par le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría, les mesures économiques et budgétaires prisent jusqu'ici peuvent, toutefois être améliorées.
Pour la ministre française des finances, Christine Lagarde, cette étude, dont le rapport est plutôt positif pour le gouvernement, "se situe entre les encouragements et les félicitations". La ministre s'est ainsi félicitée de ces résultats, légèrement supérieurs a ses ambitions et prévisions de croissance.?
Des efforts qui restent à fournir
Pour l'OCDE, si les résultats sont positifs des efforts doivent encore être faits. Qualifiant la reprise de "modérée", le secrétaire général préconise de "sortir de la moyenne" pour optimiser l'action jusqu'alors entreprise.
La réalisation des objectifs n'étant pas encore acquise notamment à moyen terme, l'organisation appelle l'État français à "poursuivre avec ténacité les réformes structurelles nécessaires". Parmi les mesures proposées, l'OCDE conseille fortement de :
- "réduire les niches fiscales inefficaces et envisager d'augmenter certains impôts comme la TVA pour réduire son déficit" ;
- "poursuivre les avancées structurelles sur le marché de l'emploi";
- "améliorer l'efficacité des administrations publiques" ;
- "maîtriser les dépenses de santé" ;
- ...
Outre ces recommandations, l'organisation recommande à la France de ne pas fixer d'objectifs trop ambitieux. Angel Gurria demande ainsi à ce que le gouvernement définissent précisément "les moyens mis en oeuvre pour respecter ses objectifs de réduction de déficit à moyen terme". En effet, le gouvernement français a revu dernièrement ses ambitions à la hausse avec une réduction du déficit de près de 4,6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2012 , 3 % en 2013 et 2 % en 2014.