Alors que les taux de prêt immobilier atteignent une moyenne de 3,30% (hors assurances), soit leur niveau historiquement le plus bas depuis 1945, de nombreux particuliers optent aujourd'hui pour la renégociation de prêt. Quel intérêt ? En fait, la renégociation de prêt permet de faire baisser de façon significative le coût d'un prêt puisque celui-ci est calculé à partir du taux de prêt. Là où un emprunt se négociait par exemple à 5,15% fin 2008 ou 4,75% début 2009, il se négocie aujourd'hui à 3,30% en moyenne. La différence de taux étant conséquente, le recours à la concurrence devient intéressant.
De manière générale, pour être rentable, un rachat de prêt doit enregistrer un écart d'au minimum 1% entre le taux de souscription précédent et le nouveau taux. Pour les acheteurs de fin 2008 et début 2009, l'écart des taux est ainsi largement supérieur (1,85% pour fin 2008 et 1,45% pour début 2009). Le rachat de prêt est d'autant plus rentable que le prêt est « jeune ». En effet, le mode de calcul des prêts immobiliers classiques font que ce sont les intérêts qui sont remboursés en priorité les premières années. Lorsque le prêt est jeune, les intérêts déjà payés sont peu conséquents alors que le capital restant dû lui reste de haut niveau. En faisant racheter un prêt jeune, la perte est donc moindre.
Tous ces éléments favorables font que le rachat de crédit immobilier a notablement le vent en poupe ces derniers mois. Certaines banques attestent que le rachat de crédit représente actuellement près de 30% de leur activité crédit ! De manière générale, le but du rachat de crédit immobilier à un taux moindre n'est pas de faire baisser le montant des échéances mensuelles mais plutôt de réduire la durée de prêt. L'emprunt s'étirant sur moins d'échéances, le capital restant dû est plus vite remboursé et le coût du crédit s'en trouve réduit automatiquement.