Retour sur un bilan plutôt positif en pleine crise de confiance financière. En octobre 2008, alors que la crise financière mondiale était à son pire niveau, Nicolas Sarkozy décidait de mettre en place un nouveau service dédié à intervenir en cas de difficultés pour une entreprise à obtenir un crédit. Ce nouveau service baptisé la médiation du crédit a rapidement reçu ses premiers dossiers à traiter.
En quelques jours, le nombre d'entreprises en difficulté est allé crescendo. Toutes avaient besoin de financements pour maintenir leurs emplois face à une baisse de régime sévère. Après un an de fonctionnement, la médiation du crédit tire un bilan plutôt positif puisque son action a permis de « préserver » 166.488 emplois en France. Grâce à son intervention, 1,77 milliard d'euros de crédit ont été débloqués. Dans la très grande majorité des cas (95%), les dossiers soumis au médiateur étaient déposés par des entreprises de moins de 50 salariés.
Au total depuis sa création, la médiation au crédit est intervenue positivement sur 13.290 dossiers. 8.522 sociétés ont ainsi pu être confortées dans leur activité. Les demandes ont principalement concerné sur l'ensemble de l'année des dossiers de financement d'un montant inférieur à 50.000 euros (59% des cas). Les entreprises les plus souvent rencontrées dans le cadre de la médiation sont issues du commerce et des services (31% chacun). Si le service de la médiation devait initialement fermer ses portes fin 2009, l'Etat a finalement décidé au vu des résultats obtenus de prolonger le dispositif de la médiation jusqu'à fin 2010.
Selon Gérard Rameix, qui a succédé en septembre à René Ricol à la tête de la médiation, le dispositif a permis de régler 1.000 dossiers par mois depuis sa création. Sur ces 1.000 dossiers mensuels, près des deux-tiers (64%) ont trouvé une issue favorable.