Un déficit à près de 84,5 % du PIB
Les dernières données de l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) ne sont guère rassurantes pour les économistes. Selon l'institut le déficit public français s'est de nouveau accru au 1er trimestre de 54,9 milliards d'euros. Ainsi la dette publique française atteindrait désormais 1646,1 milliards d'euros soit 85,4% du produit intérieur brut (PIB).
Les collectivités de moins en moins endettées ?
D'après l'INSEE, cet accroissement de la dette serait principalement dû aux dépenses de l'État et de la sécurité sociale. Au 1er trimestre la dette de l'État a ainsi augmenté de 41,5 milliards d'euros, tandis que celle de la sécurité sociale s'élargit de 24,1 milliards d'euros. Parallèlement les collectivités locales ont elles réduis leur dette de 4,1 milliards d'euros.
Concrètement, la dette de l'union nationale interprofessionnelle pour l'emploi dans l'industrie et le commerce (UNEDIC) augmente de 2,9 milliards d'euros, de même pour la caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades) qui elle affiche un déficit net de 24,1 milliards d'euros. Dans une tendance inverse, l'agence centrale des organismes de sécurité sociale (ACOSS) réduit sa dette de près de 18,7 milliards d'euros, au même tire que les "organismes divers d'administration centrale"qui renflouent leurs caisses de quelques 3,1 milliards d'euros.
Pour les informations positives, l'INSEE se veut rassurant quant à la participation française dans le plan de sauvetage financier de la Grèce. Les montants ainsi alloués étant "compensés en partie" par les remboursement des aides accordées aux secteurs bancaire et et automobile.
Les résultats du 1er trimestre constituent néanmoins un triste record pour le gouvernement qui prévoit un accroissement de cette dette jusqu'en 2012; La dette publique devrait ainsi représenter 85,4% du PIB à la fin de l'année, puis grimper jusqu'à 86,9 % en 2012 avant de redescendre à 85,6% en 2013.