
Une croissance faible
Si la récession n'est toujours pas à l'ordre du jour, les dernières prévisions économiques de l'institut national de la statistique (INSEE) ne sont pas non plus très optimistes.
Faisant état d'une tension générale élargie à toute la zone euro, l'INSEE table ainsi sur une croissance du Produit intérieur brut (PIB) positive, mais très faible pour l'année 2012 avec une progression de seulement + 0,4 % contre +1,6 % et +1,7 en 2010 et 2011.
Dans le détail, l'INSEE s'attend à une stabilisation du PIB au deuxième trimestre puis une orientation à la hausse, quoique minime, avec respectivement +0,1 % et +0,2 % au troisième et au quatrième trimestre.
« Les exportations accéléreraient quelque peu, sous l'effet du regain de croissance mondiale et de la dépréciation passée de l'euro. La demande intérieure repartirait également modérément » prédit ainsi l'Institut.
Dans ses dernières estimations, le gouvernement misait tout comme le Fonds monétaire international (FMI), sur une croissance à + 0,5 % ; l'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) visait, elle, +0,6 %.
Un pouvoir d'achat en baisse
Concernant le pouvoir d'achat, les nouvelles prévisions sont plutôt pessimistes avec des attentes à -0,6 % pour l'année, les statisticiens estimant qu'en 2012, « le pouvoir d'achat reculerait de 0,3 % au premier semestre puis de 0,6 % au second semestre ».
Insidieusement liée à la croissance, créatrice d'emploi, le taux de chômage risque fort de battre de nouveaux records en France. « Du fait de la faiblesse de la croissance, le taux de chômage continuerait d'augmenter, atteignant 10,3 % en France au quatrième trimestre » annonce l'INSEE.