Un deuxième trimestre à la baisse
Selon l'Institut national de la statistique (INSEE), la consommation des ménages français a diminué de 0,8% au mois de mai. Avec une évolution mensuelle de -1,4 % en avril et -0,9 % en mars après révision, il s'agit de la troisième baisse consécutive. De quoi inquiéter les spécialistes qui tablaient en moyenne sur une hausse de 0,9 % pour ce mois de mai (les plus optimistes prévoyaient même une hausse de 1,6 % ).
Sur la période avril-mai, cette consommation est en baisse de 2,3 % par rapport au 1er trimestre. Ainsi, pour Assya Compagnie Financière, "même si une légère correction haussière est enregistrée en juin grâce aux soldes, la consommation subira une baisse conséquente au deuxième trimestre".
La consommation d'énergie pourtant en hausse
Dans le détail l'Insee note une baisse générale de la consommation. Ainsi, la consommation en produits alimentaires diminue de 1,7% en mai contre une hausse de 1,4% en avril.
Concernant les biens durables, on observe également une baisse des dépenses mais moins forte qu'en avril (-0,6 % en mai contre -6,4 % en avril). Dans le détail les achats automobiles diminuent de 1,8 % ( contre -10,3 % en avril) et les équipements de logements de 0,4 % ( contre -1,9 % le mois précèdent).
Enfin , les textiles et cuirs affichent une baisse de 4,4% et la consommation en autres biens manufacturés chute de 1,3 % contre une consommation en hausse en avril (respectivement +1,6 % et + 0,3%).
Seul secteur en hausse ( à +3,4% en mai contre -3,4% en avril) les dépenses énergétiques ne suffiront pourtant pas à inverser la tendance générale.
Une croissance limitée par la consommation
Pour l'ensemble des spécialistes, la consommation des ménages, qui était jusqu'alors un des facteurs majeurs de la croissance française, pourrait bientôt en devenir une limite, un "frein" si la tendance ne s'inverse pas. Pour le deuxième trimestre, l'INSEE prévoit ainsi une baisse moyenne de cette consommation de l'ordre de 0,4 %, mais reste positif quant à son évolution sur l'année, à l'image de la croissance française.
Dans sa dernière enquête de conjoncture, l'institut prévoie un croissance à + 2,1% d'ici la fin 2011, malgré un 2éme trimestre assez faible économiquement parlant.