
Une croissance française au ralenti
Après une très légère progression au quatrième trimestre 2011(+ 0,1 %), l'évolution du produit intérieur brut (PIB) français est stable au 1er trimestre 2012, selon les premiers résultats validés par l'Institut national de la statistique (INSEE).
Sur un an la croissance reste légèrement positive à +0,2 %. Sur l'ensemble de l'année 2011, elle était positive de +1,7 % par rapport à 2010.
Une production et des dépenses de consommation trop faibles
Sur le premier trimestre 2012, la production de biens et services a de nouveau ralenti, restant positive de seulement 0,1 % contre +0,2 % le trimestre précédent.
?Dans le détail, l'INSEE présente une production énergétique à la hausse sur les trois premiers de l'année ( +2,1 %) contre -1,6 %le trimestre précédent. Plus faiblement, la production de services augmente également (+ 0,2 %).
À l'inverse, la production de biens manufacturés a diminué de 0,8 % ce premier trimestre 2012, alors qu'elle était encore positive de 0,3 % au quatrième trimestre 2011.
Les ménages ont peu dépensé au 1er trimestre
Sur trois mois, les dépenses des consommations des ménages sont restées relativement faibles (+0,1 %), malgré une nette hausse des dépenses énergétiques (+7,6 %). L'évolution des dépenses en services est enregistrée à +0,1 %, tandis que celles relatives aux produits manufacturés tombent à -0,5 %.
Avec une formation brute de capital fixe (FBCF) négatif à -0,8 %, la demande intérieure finale (hors stocks) totale est très faible pour le début de l'année 2012. « Sa contribution à la croissance du PIB est de +0,1 point au premier trimestre, après +0,3 point fin 2011 » précise l'INSEE.
Le solde extérieur contribue négativement à la croissance ce trimestre
En parallèle, la balance extérieure s'est renversée par rapport à la fin 2011. En effet, les exportations ont ralenti entre la fin 2011 et le début 2012, passant de 1,1 % à 0,3 %, alors que le volume des importations a lui largement augmenté (+0,7 % après –1,4 %).
« En conséquence, le solde extérieur a une contribution négative à l'évolution du PIB (–0,1 point, après +0,7 point) », annonce ainsi l'Institut.
Enfin, l'importance des stocks dans la croissance économique française est relativement négligeable ce trimestre. Puisqu'entre janvier et mars 2012, le comportement de stockage des entreprises ne contribue qu'à +0,1 point à l'évolution de l'activité.