L'IPC à + 0, 1% en mai
Après une augmentation de 0,3 % sur un mois en avril, l'indice des prix à la consommation (IPC) a de nouveau augmenté mais dans une plus faible mesure au mois de mai (+ 0,1% sur un mois) selon les dernières données de l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) rendues publiques ce mercredi. Sur un an l'inflation grimpe ainsi de 2 %.
Pour les analystes, la principale raison de ce ralentissement est la diminution pour la première fois depuis octobre 2010 des prix de l'énergie, une baisse cependant minimisée par la hausse des prix de l'alimentation.
Dans le détail :
- les prix de l'énergie ont diminué de 1,3 % par rapport au mois d'avril, soit, sur un an, une hausse de 11,3 % ;
- les prix de l'alimentaire ont augmenté de 1,0 % par rapport à avril (+1,3% sur un an) ;
- les prix des produits manufacturés sont en baisse sur le mois de 0,1% mais en hausse de 0,2 % sur 12 mois.
Une inflation "contenue " temporairement
Selon la plupart des experts et économistes, l'accalmie enregistrée pour ce mois de mai ne devrait pas durer très longtemps.
Pour le groupe Natixis "l'inflation devrait accélérer dans les prochains mois". Une prévision suivie par HSBC qui s'attend à une hausse plus ou mois forte de l'inflation"jusqu'à la fin du troisième trimestre".
Appelant à la vigilance, le cabinet Xerfi temporise les ardeurs en estimant que les taux d'inflation enregistrés et prévisibles en France ne devraient pas conduire, dans ces valeurs, à une hausse des taux des d'intérêts. Malgré cette inflation "contenue" en France, la Banque centrale européenne (BCE) devrait au vu de ses dernières déclarations, relever à nouveau son taux directeur. Pour Xerfi, cette hausse "risque d'étouffer la fragile croissance dans l'oeuf et, surtout, de renforcer les difficultés des pays du bassin méditerranéen".