
Plus de taxes sur l'immobilier pour un meilleur équilibre budgétaire
Les dernières perspectives économiques de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sont assez dures avec le marché immobilier français.
Émettant plusieurs propositions quant aux évolutions possibles ou souhaitables pour faire remonter l'économie de ses pays membres, l'OCDE préconise ainsi un nouveau durcissement de la fiscalité immobilière française.
Dans les faits, l'OCDE appelle ses pays membres à plus de rigueur budgétaire, une rigueur qui au sens de l'OCDE et pour le cas français, ne devrait pas peser sur le marché du travail, mais sur celui de l'immobilier, ce marché n'étant pas « délocalisable », contrairement au premier.
Un marché pourtant déjà difficile
Ainsi, l'OCDE préconise une hausse des taxes sur l'ensemble des transactions immobilières, du patrimoine détenu et des successions.
Un plan d'action qui risque donc d'être fortement désapprouvé en France vu les spécificités du pays en la matière.
En effet, le modèle français est l'un des plus durs d'Europe avec une taxation du marché représentant près de 3,4 % du produit intérieur brut (PIB), selon les chiffres de l'Organisation et de l'agence européenne de statistique (Eurostat) cités par le quotidien Libération.
À titre de comparaison en Italie, Suède et Allemagne, ce taux est de respectivement 1,9 % ; 1,1 % et 0,8 % du PIB.
Pour autant, l'OCDE estime dans son rapport que « des marges importantes existent pour rééquilibrer la structure fiscale ».
Une contrepartie à la diminution du coût du travail
En parallèle et dans l'optique d'une relance du marché de l'emploi, l'OCDE souhaiterait voir baisser le coût du travail, via une diminution des cotisations sociales prélevées sur les salaires par exemple.
Ainsi, la hausse des taxes liées à l'immobilier servirait, a minima, à compenser une baisse appliquée au marché de l'emploi.