
14,4 % de ventes en moins sur un an au premier trimestre 2012
Rendues publiques ce mercredi par le ministère du Logement, les dernières données du marché immobilier neuf ne sont pas très rassurantes.
Selon le ministère, en France, seuls 19 600 logements neufs ont été vendus au premier trimestre 2012, soit une baisse de 14,4 % par rapport au premier trimestre 2011.
En parallèle, le ministère a recensé 76 215 mises en chantier pour la période allant de février à avril 2012, soit une baisse de 22,5 % sur un an. Au total et sur 12 mois (de mai 2011 à avril 2012) le nombre de misse en chantier s'élève ainsi à 358 119 unités, soit une hausse de 5,1 % sur un an (par rapport à la période mai 2010 — avril 2011).
Enfin, une baisse de 2,0 % sur un an est également constatée pour les permis de construire. 101 945 permis de construire ont été délivrés entre le mois de février et le mois d'avril de cette année.
Selon l'économiste et expert du marché immobilier Michel Mouillart, cité par le Nouvel observateur, « l'objectif de 500.000 logements neufs par an est mal parti pour 2013 et les années suivantes à moins qu'il y ait des décisions rapides sur les stratégies à mettre en oeuvre en matière d'aide au logement ».
500 000 acheteurs en moins sur un an
Selon l'indice du moral immobilier publié par l'agence immobilière Logic-Immo et l'institut de sondage TNS Sofres, en avril 2012, le marché immobilier français comptait près de 3 millions d'acquéreurs potentiels contre 3,5 millions en avril 2011.
En parallèle, le nombre de vendeurs potentiels serait lui globalement inchangé à 2,0 millions de personnes.
Selon l'étude commandée par l'agence immobilière, le marché se serait néanmoins légèrement assoupli notamment sur la perception des conditions d'acquisition.
Au final, l'indice de moral immobilier, comparable à l'indicateur synthétique de confiance des ménages français de l'INSEE dans sa méthode, est estimé à -11,6 points en avril 2012, contre -0,9 point un an plus tôt.
Concernant l'évolution des prix réels des logements, l'organisation de coopération et de développement économique (OCDE) table sur une baisse de 10 % d'ici à 2013.
L'OCDE invoque une « combinaison » d'action et mesures relativement dures pour le marché immobilier français, telles que la diminution des aides publiques et le resserrement des conditions de crédit et des perspectives de revenus floues.