
Une demande en baisse ; des stocks d'invendus en hausse
Premiers témoins de la bonne santé du secteur, les promoteurs immobiliers annoncent une nouvelle dégradation du secteur des logements neufs au premier trimestre 2012.
D'après la dernière « enquête trimestrielle de conjoncture dans la promotion immobilière"de l'institut national de la statistique (INSEE), ils sont en effet plus nombreux à constater, pour le premier trimestre 2012, une diminution des demandes logements neufs ainsi qu'une « augmentation de leur stock de logements invendus ce trimestre ».
« Selon les promoteurs, les prix moyens des logements neufs mis en vente diminueraient ; le solde correspondant se situe en dessous de sa moyenne de longue période », ajoute l'INSEE.
Les mises en chantier chutent de 12,9 % sur le premier trimestre
Du côté du ministère du Logement, les chiffres ne sont pas plus optimistes.
Dans son dernier rapport, le ministère note ainsi une baisse de 12,9 % des mises en chantier de logements neufs, pour le premier trimestre 2012 par rapport au 1er trimestre 2011, avec 83 207 constructions commencées.
Sur 12 mois (avril 2011 à mars 2012), 366 220 constructions neuves ont été commencées, ce qui constitue une hausse de 9,9 % par rapport à la même période l'année précédente (avril 2010 à mars 2011).
Concernant le nombre de permis de construire délivrés, les constructions neuves sont là encore dans le négatif avec 107 378 constructions autorisées sur les trois premiers mois de l'année. Par rapport au 1er trimestre 2011, cela représente une baisse de 0,6 %.
Sur 12 mois (avril 2011 à mars 2012), 465 271 constructions neuves ont été autorisées, ce qui constitue une hausse de 13,1 % par rapport à la même période l'année précédente (avril 2010 à mars 2011).
Une tendance étendue toute l'année
Pour les spécialistes, cette situation devrait perdurer, voire s'aggraver tout au long de l'année. Ces derniers invoquent notamment les différentes réformes fiscales et modifications voire la suppression des dispositifs exonérant comme le dispositif Scellier.
« Les moyens de financement consacrés aux achats de logements neufs devraient continuer de baisser dans les mois à venir », ajoute l'INSEE.
En d'autres termes, avec des moyens financements ou des avantages plus en plus faibles, sauf coup de pouce, les promoteurs comme les particuliers ne devraient pas plus s'investir sur le marché du neuf cette année.