
Le secteur public grec remodelé ?
Vu comme un point noir dans les comptes de l'état hellène, le secteur public " à la grecque" devrait faire l'objet d'une très large restructuration. Dans le cadre de l'aide européenne, la Grèce est amenée à adopter de nouvelles de mesures de rigueur. "Pour le budget de 2012 il faut prendre des mesures pour réduire les dépenses publiques, l'objectif étant de réduire la fonction publique" a ainsi déclaré le ministre des finances Evangelos Venizelos.
Après une réunion extraordinaire des ministres grecs ce weekend, une quinzaine de mesures ont été élaborés par le ministère des finances.
Encore au stade de propositions ces mesures s'avèrent très strictes comme notamment "l'instauration du chômage technique dans tous les organismes publics, le gel des retraites d'ici à 2015 et la fusion ou la fermeture d'une trentaine d'organismes publics" selon un courriel envoyé aux différent ministres par Ilias Pentazos, secrétaire général à la politique financière de la comptabilité générale grecque.
Pour le gouvernement, ces mesures n'en sont pas moins essentielles afin de respecter "les objectifs budgétaires décrits dans le plan de redressement de l'économie 2011-2015" comme promis aux aidants internationaux.
Une opposition interne de plus en plus forte
Pour la majorité, la situation est des plus délicates étant donné la rudesse croissante de l'opposition, galvanisée par une population de plus en plus mécontente. Une opposition qualifiée ainsi d'irresponsable par M Venizélos. Il est plus que temps d'agir rappelle d'ailleurs ce dernier. "Malheureusement, les clichés négatifs sur le pays dominent [...]et ne concernent pas la capacité de l'État d'appliquer les réformes, mais la capacité du peuple, de la nation de suivre ces réformes ; c'est pourquoi il faut convaincre qu'on a la volonté et la détermination qu'on peut avancer et appliquer tout ce qu'on a dit" a t-il ainsi commenté.
Conservant encore une majorité au parlement, le parti socialiste du 1er ministre Georges Papandréou pourrait, si la situation continue de se dégrader en interne, faire face à des élections anticipées comme demandé par les conservateurs menés par Antonis Samaras.
bref, faire adopter effectivement de nouvelles mesures de rigueur risque d'être le goutte de trop pour le peuple et l'opposition conservatrice.Pour M. Samaras "une renégociation avec nos bailleurs de fonds pour relancer l'économie est une condition pour sortir de cette crise".
Une réunion est prévue ce lundi à 18 h entre le gouvernement grec et les instances européennes et internationales, afin notamment de valider les mesures entreprises jusqu'alors et de dispenser ou non la prochaine part du plan d'aide financier.