Une surveillance accrue
Présidée par la ministre de l'économie et des finances, Christine Lagarde, la réunion des ministres des finances et des gouverneurs de banques centrales des États membres du G20 a rendu un verdict sans appel. Les participants ont ainsi pu s'accorder sur plusieurs points, le rôle des " puissances mondiales" dans le désordre économique mondial et la nécessité d'accroître la surveillance sur ces états.
Sept États ont ainsi été montrés du doigt : l'Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, le Japon, le Royaume-Uni et l'Inde. Trois groupes ou séries d'indicateurs seront particulièrement surveillés :
- les balances externes intégrant la balance commerciale et les revenus des flux d'investissements ;
- la dette publique, les déficits budgétaires ;
- et le taux d'épargne et la dette privée.
Un bilan sera dressé pour la prochaine réunion du G20 prévue en octobre prochain. Différentes mesures ou "recommandations" seront alors proposées par les ministres des États membres. Parmi les recommandations , le quotidien La Tribune cite pour exemple " la nécessité pour les États-Unis de réduire leurs déficits ou l'intérêt pour la Chine de faire basculer leur économie fondée sur les exportations vers un modèle de croissance davantage tournée vers la demande intérieure"
Les flux de capitaux mieux régulés ?
Parmi les sujets abordés, le G20 s'est également attaché à travailler la question des flux de capitaux au sein du système monétaire international, et notamment dans les pays émergents, où l'action des spéculateurs ne fait qu'accroître l'inflation. L'ensemble des membres du G20 ont ainsi répondu à la crainte formulée des pays émergents sur l'impact de tels afflux. Pour autant la proposition de lFrance d'instaurée une taxe sur les transactions financières a été rejetée, de même que la mise en place d'un encadrement stricte de ces flux.
Un FMI plus indépendant
Parallèlement à cette réunion se tenait la réunion semestrielle du Fonds monétaire international (FMI). L'occasion pour l'institution de rappeler à l'ordre les États -Unis dans ses objectifs de réduction de la dette publique. Tenant son rôle de "stabilisateur économique et monétaire international", le FMI s'est ainsi affirmé devant son principal financeur (les USA représentent près d'un tiers du budget du FMI).
Dénonçant également le rôle des grandes puissances, le danger et la "gravité des flux massifs de capitaux à des fins spéculatives vers les pays émergents", . Le FMI a ainsi répondu à la demande du secrétaire au Trésor américain,Timothy Geithner, de "prendre un rôle plus important pour assumer ses responsabilités de surveillance en matière de taux de changes, d'accumulation des réserves et des flux de capitaux".