Et la ministre de préciser concernant le PIB de la France : « on est dans la foulée du 4e trimestre 2008 qui était à -1,1% et depuis ça ne s'est pas amélioré ». Devant ces chiffres de crise, le gouvernement n'a pas beaucoup de marge de manœuvre si ce n'est réduire son train de vie et d'augmenter les impôts. Mais le Premier ministre François Fillon se refuse à cette extrémité.
Dans un interview accordé au Figaro, François Fillon affirme ainsi que face à la crise son gouvernement « assumait » les déficits. Selon le Premier ministre une hausse des taxes serait « contre-productif en période de récession, car cela pèse sur la consommation, et c'est dangereux si la situation s'améliore, car cela risque de freiner la reprise ». Mathématiquement, si les recettes n'augmentent pas, il faut donc diminuer les dépenses pour éviter le creuser le déficit déjà important du navire France. Mais les choses ne sont pas aussi simples, bien évidemment. Ainsi, selon Christine Lagarde, « On est obligés aujourd'hui d'investir de l'argent public pour relancer la machine. »
Cette stratégie est claire : en dépensant aujourd'hui, le gouvernement espère « que la machine va repartir ». Dans le même temps, Christine Lagarde précise dans un interview publié dans le Monde du 12 mai que des économies doivent être faites notamment en supprimant dans le budget 2010 la bagatelle de 34 000 postes de fonctionnaires d'Etat. Ces suppressions seront menées dans le cadre du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.