
L'indice de confiance économique a diminué de 1,8 point en août
Publié tous les mois par la Commission européenne, l'indice de confiance économique en Europe n'a cessé de diminuer depuis le mois de mars 2012 atteignant de fait son plus bas niveau depuis trois ans. En zone euro, il a ainsi reculé de 1,8 point s'inscrivant à 86,1 points. Sur l'ensemble de l'Union européenne (UE), l'indice recule de 2 points, à 97 points.
Si la baisse de confiance est générale, dans le détail, la Commission européenne note un recul important de la confiance des chefs d'entreprises dans le secteur de la construction de 4,6 points en zone euro et de 3,0 points en UE.
Dans le commerce de détail, cet indice diminue de 2,3 points en zone euro et 3,2 points en Union européenne.
Enfin dans l'industrie, l'indice de confiance des chefs d'entreprise à diminuer de 0,2 point en un mois en zone euro contre une baisse de 1,7 point en UE.
Les particuliers témoignent également d'un certain défaitisme, avec un indice en baisse de 3,1 points en zone euro et de 2,5 points dans l'ensemble de l'Union européenne.
Pour les spécialistes, ces pertes de confiance sont dues à une crise économique qui perdure, marquée par une hausse du chômage générale et l'état de récession dans lequel baigne la zone euro depuis plusieurs mois.
L'Allemagne se montre pessimiste malgré sa situation
À l'échelle nationale, l'indice correspond généralement à la santé économique actuelle des États, avec toutefois quelques surprises.
Ainsi, avec un taux de chômage jamais atteint (près d'un habitant sur 4) et subissant une crise bancaire sans précédant, l'Espagne présente, ce mois d'août, un indice en baisse de 4,9 points par apport à j juillet. En Italie, également en difficulté, les consommateurs et chefs d'entreprise affichent une perte de confiance de 2,4 points.
À l'inverse, les Pays-Bas et la France semblent témoigner d'un léger regain de confiance vis-à-vis l'économie européenne, avec des indices en hausse, de respectivement 0,6 et et 0,4 point.
Champion pour l'heure de la zone euro de par sa « stabilité financière », l'Allemagne, avec 1 point en moins, est la véritable surprise de ce bilan mensuel.
Pour Jennifer McKeown de la société de conseils britannique « Capital Economics », cette dernière nouvelle est des plus « inquiétantes ». « C'est la zone euro dans son ensemble, et non seulement sa périphérie, qui a besoin d'aide. Cela va accentuer la pression sur la Banque centrale européenne », conclue-t-elle à la presse.