Une crise interne qui pèse
Alignant depuis plusieurs mois, mesures et réformes budgétaires, le Portugal a tout fait pour éviter de recourir à l'aide financière internationale. À cette situation difficile s'ajoute des tensions politiques internes. Jusqu'à alors le premier ministre socialiste, José Socrates, a du faire face au rejet systématique de ses plans par le parlement, composé à majorité par l'opposition.
Face à un dernier revers, ses dernières mesures d'austérité ayant été rejetés, le premier ministre a présenté sa démission ce mercredi. Pour lui, "cette crise politique, en ce moment, aura des conséquences gravissimes sur la confiance dont le Portugal a besoin auprès des institutions et des marchés financiers".
Pour Pedro Passos Coelho, chef de l'opposition, le gouvernement portugais doit être "plus fort, capable de maîtriser le déficit avec un programme de consolidation budgétaire plus sévère", afin d'éviter un plan de sauvetage.
L'Europe et la Chine prêtes à aider le Portugal
Refusant jusqu'alors toute aide, le Portugal n'aura peut être pas le choix. La réunion des 27 de l'Union Européenne (UE) prévue aujourd'hui, devrait permettre d'y voir un peu plus clair. Toute intervention n'étant , bien sur, possible que sur demande l'État concerné, qui sera représenté à Bruxelles par son 1er ministre démissionnaire.
Pour le ministre belge, Didier Reynders il serait des plus "utile d'organiser une aide, simplement parce que ça permet de payer moins de charges sur la dette (...) et de moins demander d'efforts, parfois très lourds, à la population". L'UE reste de toute façon "prête à intervenir". Les dernières estimations tablant sur une intervention du Fonds européen de stabilité financière (FESF) à hauteur de 100 milliards d'euros.
La Chine poursuit quant à elle son programme de soutien et de rachats de dettes souverains européennes. Selon Jiang Yu, porte parole du ministère des Affaires étrangères chinois, "il est dans l'intérêt de la Chine et de l'Europe de renforcer leur coopération économique et commerciale". Ainsi, Pékin a annoncé vouloir "renforcer ses liens" avec le Portugal.