La situation actuelle
Présenté comme la prochaine victime de la crise de la dette, le Portugal parvient à peine à rassurer les investisseurs. Pour certains, il serait le prochain État à devoir bénéficier de l'aide européenne. Cette aide s'élève actuellement à 400 milliards d'euros, auxquels des prêts de l'Union européenne (UE) et du FMI peuvent s'ajouter, pour atteindre une somme totale de 750 milliards d'euros.
Pourquoi une augmentation du Fonds
Pour la Commission européenne (CE), l'éventualité d'une propagation des difficultés portugaises pourrait s'étendre à l'Espagne, ou encore la Belgique ou l'Italie. De plus, la capacité réelle du Fonds reste inférieure à 400 milliards d'euros, une partie étant réservée pour garantir des taux d'intérêt faibles pour les emprunts contractés sur les marchés. Ainsi, ce mercredi, le président de la CE, José Manuel Barroso a déclaré concernant le fonds que sa "capacité effective de prêt devait être renforcée et que le champ d'action de ses activités devait être élargi".
La France et l'Allemagne contre une augmentation
Souhaitant rester optimiste, la France s'est prononcée contre un augmentation immédiate, jugeant le contexte actuel suffisamment bon pour un maintien des fonds actuels. Selon le ministère de l'économie et des finances, une hausse des fonds serait un signe de panique, "cela peut aussi accréditer l'idée qu'il y a un besoin, alors qu'aujourd'hui ce besoin n'existe pas". Pour l'Allemagne, "il n'est pas sensé ni nécessaire de discuter d'un élargissement".
Des discussions entre la Commission européenne et les États membres sont en cours. L'ultimatum quant à la décision d'augmenter ou non le Fonds a été fixé au prochain sommet de l'Union européenne, le 04 février 2011.