C'est un fait : le bâtiment est un secteur énergivore et donc pollueur ! Pour limiter les émissions de CO2 et les gaz à effet de serre, le Grenelle de l'environnement a posé les bases d'une marche à suivre « vertueuse » dans tous les secteurs de la vie courante. L'étiquette énergie a ainsi fait son apparition sur tout l'électroménager ces dernières années avant d'être étendue au secteur de l'automobile neuf et aux ampoules.
Dans les prochains mois, la fameuse étiquette énergie devrait également toucher le secteur de l'immobilier. Les constructions neuves sont bien évidemment dans le collimateur de la loi mais aussi l'immobilier ancien. Ainsi, et même si les décrets d'application ne sont pas encore publiés, il est prévu qu'à partir du 1er janvier 2011, toutes les annonces de mise en vente ou en location devront intégrer une indication énergétique . A l'image des réfrigérateurs, les biens devront ainsi être associés à une étiquette énergie. Le classement devrait prendre la même forme que l'étiquette énergie actuelle (notation de A à G, A étant le plus économe).
Pour obtenir le classement énergétique de son bien, tous les propriétaires devront faire effectuer un DPE (Diagnostic de Performance Energétique). Et c'est là que les choses vont se corser ! En effet, avec l'étiquette énergie, les prix seront largement sujets à dépréciation. Un bien classé G trouvera difficilement preneur en location sans un maximum d'effort sur le prix du loyer. Même chose pour les biens à la vente. De là à penser que les biens classés A connaitront une forte augmentation, il n'y a qu'un pas... De quoi largement bouleverser le secteur de l'immobilier dans les prochaines années !