
Une banque de défaisance pour rassembler les actifs immobiliers toxiques
Avec un taux de chômage atteignant le quart de sa population, et des interventions sur les marchés financiers de plus en plus difficiles, l'Espagne n'a pas eu d'autre choix que de recourir à l'aide internationale.
La zone euro a répondu présent, mais sous conditions. Débloquant un plan d'aide financière de grande envergure, l'Europe requiert de l'Espagne quelle soigne se actifs notamment les plus à risque.
Des prêts immobiliers toxiques
Sous le coup d'une bulle spéculative immobilière, de nombreuses banques hispaniques détiennent de nombreux actifs jugés à risque, car potentiellement non remboursables par les emprunteurs.?
Qualifiés de « toxiques » par la communauté économique internationale, ces emprunts rendent la conjoncture espagnole beaucoup trop incertaine pour les marchés financiers.
Dans ce cadre, l'Europe a demandé au gouvernement espagnol de créer un nouvel organisme, une banque de défaillance ou « bad bank », qui sera chargée de rassembler tous ces emprunts toxiques, et réguler ainsi le fonctionnement des sociétés de gestion d'actifs.
En accord avec le plan d'aide et les engagements pris lors du mémorandum sur l'aide aux banques (MoU) signé fin juillet, le gouvernement a déclaré qu'il adoptera le 24 août prochain les « grandes lignes » de fonctionnement de cette « bad bank ».
D'autres mesures telles qu'une « nouvelle régulation de la commercialisation de produits complexes, comme les participations préférentielles » pourraient également être adoptées
Une aide européenne de 100 milliards d'euros
Dans le plan initial conclu lors de MoU, les différentes parties avaient annoncé le déblocage d'une aide financière de près de 100 milliards, largement au-delà des besoins « vitaux » chiffrés à 65 millions d'euros par l'Espagne.
Le montant exact de l'aide devrait être annoncé courant septembre, après les résultats d'un audit. Cet audit devant prendre en compte les capacités d'actions réelles de la banque de défaisance.