
Le PIB espagnol en recul sur les trois premiers mois de l'année
Pour le deuxième trimestre consécutif, le produit intérieur brut (PIB) espagnol ponte à la baisse à -0,3 %, a indiqué ce lundi l'institut national des statistiques espagnol, l'INE.
De fait, le pays entre officiellement dans un état économique de récession. Selon l'INE, ces baisses du PIB seraient essentiellement dues à une très nette diminution de la consommation des ménages espagnols.
Cette entrée en récession était déjà annoncée par le ministre de l'Économie hispanique, Luis de Guindos.
Si cette diminution de 0,3 % du PIB porte sur les résultats trimestriels, les évolutions sur l'année ne sont guère plus rassurantes. Sur an, au premier trimestre 2012, l'économie nationale était ainsi à la baisse de 0,4 %, alors qu'elle était positive de 0,3 % au trimestre précédent.
Neuf banques dégradées par S&P
Sur un plan international, la situation économique de l'Espagne est des plus préoccupantes.
Alors qu'elle avait déjà abaissé de deux crans la note souveraine de l'Espagne, la portant ainsi à BBB+, l'agence de notation Standard and Poor's (S&P) a dégradé, ce lundi, la note de neufs banques dans le pays, traduisant ainsi une nette tension des marchés financiers.
« Nous percevons une hausse de la probabilité que l'État espagnol doive fournir un soutien budgétaire supplémentaire au secteur bancaire », s'est justifiée S&P, ajoutant qu'elle s'attendait à voir « la dette nette du gouvernement fédéral espagnol croître encore ».
Sont concernées par cette dégradation : BBVA, la Banca Civica, Banco Sabadell, Banesto, Bankinter, Barclays, Ibercaja , la Kutxabank et Santander.
Les dégradations les plus importantes portent sur la BBVA et Santander, les deux établissements les plus importants du secteur qui voient ainsi leurs notes diminuées de deux points. Désormais, Santander est noté A- et la BBVA, BBB+.