
La croissance française au ralenti
Malgré de bons résultats enregistrés au 1er trimestre 2011 (+0,9 %), la croissance française n'est pas en si bonne santé que ça selon les dernières prévisions de la Banque de France (BdF) publiées ce lundi.
Pour le deuxième trimestre, la BdF et l'institut national de la statistique (INSEE) prévoyaient déjà un net ralentissement de l'activité induisant une croissance du produit intérieur but (PIB) français d'a peine 0,2 %.
Pour ce troisième trimestre, marqué par un agravement de la crise grecque et ses conséquences européennes, la Banque de France se montre tout aussi pessimiste, annonçant dans ses premières estimations une croissance similaire au T2 de l'ordre de 0,2 %. Les analystes de l'INSEE tablent plutôt sur une croissance de l'ordre de 0,5 %.
Les résultats officiels du deuxième trimestres seront publiés ce vendredi par l'INSEE.
Le gouvernement garde des mesures budgétaires sous le coude
Avec des objectifs de croissance de 2 % sur l'ensemble de l'année 2011, le gouvernement s'est peut être montré un peu optimiste. D'autant plus que ses objectifs de réduction du déficit public ont été déclarés bien trop ambitieux par les instances européennes et internationales. Des objectifs qu'il faudra pourtant tenir.
En cas de croissance économique plus faible que prévu, ces objectifs pourraient s'avérer très difficile à réaliser. Toutefois, le gouvernement dispose encore de jokers et n'exclus pas un nouveau "coup de rabot" dans les niches fiscales, la "trajectoire" du projet de loi de finances 2012 étant encore loin d'être définie.
Selon le ministère du budget ils faut s'attendre à "des [nouvelles] mesures dans le projet de loi de finances et le projet de loi de financement de la sécurité sociale présentés en conseil des ministres en septembre, de façon à ce qu'on soit sûr de cette trajectoire".