
Une aide sans mise sous tutelle
En très grande difficulté à cause notamment de crédits immobiliers à risque, les banques espagnoles pourraient être sauvées de la faillite grâce à un plan d'aide européen validé ce samedi 9 juin par les ministres des Finances de la zone-euro.
Dans les faits, cette aide pourrait atteindre les 100 milliards d'euros au maximum et pourrait être délivrée par le mécanisme européen de stabilité (MES) au fonds public espagnol d'aide au secteur bancaire (Frob). L'aide serait ensuite répartie aux différentes banques par le Frob.
Les réactions des marchés et des acteurs économiques restent mitigées. L'agence de notation Fitch a pour sa part accueilli favorablement l'annonce de l'intervention européenne, estimant que celle-ci pourrait couvrir l'ensemble des scénarios.
Selon l'agence qui a dégradé de trois crans la note souveraine de l'Espagne à BBB, évalue les besoins de recapitalisation des banques espagnoles à 60 milliards d'euros.
Bien qu'applaudissant également cette intervention, l'Allemagne regrette néanmoins que le pays n'ait pas été mis sous tutelle en contrepartie.
Les marchés financiers restent dans le doute
Malgré un certain regain de confiance ce lundi 11 juin, les marchés financiers restent très sensibles vis-à-vis de la dette espagnole.
Les conditions de versement de l'aide et le montant final demandé par l'Espagne restant encore à définir, les marchés financiers européens restent sur le qui-vive.
Souhaitant rassurer ses créanciers, le gouvernement espagnol a annoncé qu'il maintiendrait ses réformes économiques et sociales et sa politique de rigueur.
Le pays a ainsi maintenu son objectif de réduction de dette publique à 5,3 % du produit intérieur brut (PIB) d'ici la fin de l'année contre 8,9 % en 2011.
Les autorités européennes ont laissé jusqu'au 21 juin à l'Espagne pour formuler sa demande officielle d'aide.