
Une intervention européenne à renforcer
Réunis à Washington ce dimanche , les principaux responsables, décideurs financiers et économiques mondiaux ont une nouvelle fois appeler l'Europe à réagir.
Pour le Fond monétaire international (FMI) c'est à la Banque centrale européenne (BCE) de s'armer en conséquences , étant "le seul agent capable d'effrayer les marchés" selon le directeur du département Europe du FMI, Antonio Borges. Ce dernier appel à une action commune de la BCE et du Fonds européen de stabilité financière (FESF).
Les intervenants européens plus favorable à un renforcement du FESF
Malgré la validation du plan d'aide à la Grèce par la Cour constitutionnelle allemande, de nombreux États et organisations transnationales s'opposent à un renforcement de l'intervention de la BCE, à commencer par la BCE elle-même.
Pour les opposants, l'objet même de la BCE serait bafoué, un argument d'ailleurs repris par l'Allemand Markus Kerber qui a décidé de trainer la BCE devant la cour de justice européenne ,a affirmé que "sans intervention du tribunal, la politique de la BCE va au-delà de son mandat monétaire. Cela ferait échapper l'euro-système à tout contrôle juridique".
D'autres préfèrent un renforcement du FESF seul, à l'image de Klaus Regling, directeur général du Fonds. "Il existe de sérieuses inquiétudes sur la compatibilité avec la BCE, parce cela pourrait ne pas être conforme avec son interdiction de financement des marchés" a t-il déclaré.
Des actes très attendus
Des États-Unis à l'Europe en passant par les pays plus "modestes" économiquement parlant comme le Brésil, les économistes condamnent ces nouvelles "tergiversations". De nouvelles discussions qui, sans actes, ne font qu'accroitre les tensions.
Ainsi, l'autrichien Ewald Nowotny, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne estime qu'"une avalanche de nouvelles propositions, chaque semaine, cela n'est d'aucune aide". Des propos appuyés par Alexandre Tombini gouverneur de la Banque centrale brésilienne, qui commente : "L'expérience du Brésil avec les crises du passé suggère qu'il faut faire face aux problèmes de façon rapide et cohérente. Plus on attend longtemps, plus le risque de contagion et le coût augmente.Il faut agir avec une force implacable".