
Un processus de désendettement engagé
Présentées comme fragiles, car fortement impliqués dans les différentes dettes nationales ; les banques devraient enfin pouvoir rassurer les marchés financiers, indique un communiqué de l'agence de notation Fitch Rating's.
?Ce mardi 10 avril 2012, l'agence Fitch a en effet applaudi les différents choix et actions entreprises en ce sens par les banques françaises.
De par les réductions d'un grand nombre de leurs activités et la baisse de leurs besoins de financement, les banques françaises ont, au sens de Fitch, envoyé un signal fort au marché financier européen.
Les plans de réduction [...] des grandes banques visent essentiellement la banque d'investissement et le corporate banking, ainsi que les services financiers spécialisés" constate l'agence.
De quoi présumer "une réduction des volumes d'affaires et des revenus qui en sont tirés, tandis que la hausse des dépôts aboutira à une contraction des actifs sous gestion et des commissions". Une préoccupation qui ne devrait toutefois être que "secondaire pour le marché".
Pour Fitch, les opérations prêts à trois ans (LTRO) de la Banque centrale européenne (BCE) jouent également un grand rôle dans l'apaisement et le renouvellement de la confiance des marchés financiers.
Une action des instances européennes mal calibrée selon l'IIF
Portées par ces LTRO, les banques françaises auront ainsi fourni des efforts non négligeables, notamment "pour augmenter la proportion de dettes à long terme et donc réduire leur besoin de financement de court terme, moins fiable et plus coûteux" selon Fitch Rating's.
Pour l'Institut de la finance internationale (IIF), les dispositifs déployés jusqu'à présent par la zone euro sont insuffisants.
Craignant une austérité malvenue, l'IIF a ainsi exprimé quelques orientations aux États membres du Fonds monétaire international.
En effet, pour l'institut, bien qu'étant "nécessaire pour les pays en difficulté qui veulent se financer sur les marchés", l'austérité est "excessive quand elle est généralisée".
L'IIF recommande une plus grande mise en commun des ressources de chacun via par exemple une alimentation plus conséquente du Mécanisme européen de stabilité (MES).
Jugeant la discipline budgétaire insuffisante en elle seule, l'institut prône ainsi un "rééquilibrage budgétaire plus progressif et différencié entre pays affaiblis, pays à excédent comme l'Allemagne et autres pays disposant d'une marge de manoeuvre, de façon à éviter le risque d'un excès d'austérité".