
L'immobilier européen victime de la crise.
Dans une étude publiée ce mardi 31 janvier, le cabinet PwC et l'association Urban Land Institute (ULI) mettent en évidence la possibilité d'un affaiblissement du marché immobilier européen en raison de la crise économique actuelle.
Pour les experts, la crise financière à largement refroidi les prêteurs et investisseurs du marché. Un refroidissement qui, à ce jour, n'a encore que peu d'impact, mais dont les effets pourraient évoluer prochainement.
D'après PwC, le "financement immobilier sera probablement l'une des principales victimes des mesures bancaires prises en réponse aux pressions réglementaires et macro-économiques".
Les investissements sûrs et de qualité seront donc les privilégiés en 2012. Sur le marché immobilier, les grandes villes des pays nordiques font ainsi figurent de favoris.
Des solutions alternatives nécessaires.
Quelles que soient les évolutions contextuelles futures, les marchés se devront d'innover précise ainsi l'étude, prévenant de la nécessité de trouver de nouvelles sources de financement.
"La réduction du niveau d'endettement ne libèrera pas de capital pour les nouveaux prêts immobiliers, la dette sera envisagée à plus court terme et son coût augmentera. La nécessité de trouver des solutions de financement alternatives deviendra indispensable" prévient John Forbes de PwC.
Paris 6ème place européenne d'investissement immobilier
Notée à la 6ème place des perspectives d'investissement, la capitale française s'en sort bien. Comme en 2010, Istanbul décroche la 1ère place devant Munich, Varsovie, Berlin et Stockholm.
Selon l'étude, les marchés peu diversifiés, comme le marché londonien qui dépend essentiellement du secteur financier, pourraient se retrouver en plus grande difficulté en 2012. En termes de perspectives d'investissement, Londres est ainsi classé à la 10ème place.
Pour Paris, la situation est donc mieux envisagée qu'outre-Manche.
Faisant état "de nombreux actifs de qualité, comme les bureaux, les commerces ou les hôtels de luxe, même si l'offre prime reste limitée" PwC et ULI tablent sur une redirection des capitaux vers la capitale française en 2012, dans la même lignée que 2011.
"Paris offre toujours un bon compromis entre liquidité, volatilité et risques " constatent les auteurs de l'étude.