
Le Parlement slovaque hostile a un renforcement des moyens du FESF
Malgré la validation de nombreux parlements nationaux, un temps donné opposés au dispositif comme en Allemagne, le renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF), présenté par beaucoup comme une mesure salvatrice , pourrait bien être compromis.
Ce mardi 11 octobre, le Parlement Slovaque a en effet refusé de valider ce renforcement. "Sur l'ensemble des 124 députés présents, 55 élus ont voté pour, 9 contre et 60 n'ont pas voté" a précisé ainsi Pavol Hrusovsky, vice-président du Parlement. Si ce refus marque le début de tensions politiques au sein même de l'État slovaque, il marque surtout le nouveau report d'une réponse forte à la crise financière européenne. Un report bien malvenu vu l'urgence de la situation.
Selon les autorités slovaques, ce refus serait essentiellement dû à des désaccords internes sur la tenue d'élections anticipées, l'opposition social-démocrate (parti Smer)n'étant pas fondamentalement opposée au projet. Selon le responsable du parti, "Smer est prêt à soutenir le FESF en échange d'un accord sur des élections anticipées". Un second vote devrait d'ailleurs être soumis au parlement durant la semaine.
L'Espagne victimes des agences de notations
Le manque d'actions rapides laisse le libre champ aux pressions des marchés. Pressions qui ne manqueront pas alors de s'étendre à d'autres pays. Dans les pays membres les plus exposés comme l'Espagne, la situation s'est ainsi d'ores et déjà dégradé.
Ce mardi, les agences de notations Fitch Rating et Standard & Poor's ont ainsi dégradé respectivement la note de 6 et 10 banques espagnoles dont les très importantes Santander et BBVA.
Pour Fitch,"le faible environnement économique en Espagne, le chômage élevé, et les problèmes du secteur immobilier vont continuer à peser sur le volume d'activité des banques sur le territoire national, ainsi que sur la qualité de leurs actifs, ce qui aura un impact sur leurs indicateurs de performance".
Un constat partagé par Standard & Poor's qui estime que "la correction des déséquilibres en Espagne va continuer à affecter négativement les profils financiers des banques espagnoles dans les 15 à 18 prochains mois".
La Grèce aidée en novembre ?
En Grèce la solution semble encore loin d'être résolue. D'après les représentants de la Banque centrale européenne (BCE), de la Commission européenne, et du Fonds monétaire international (FMI) , la fameuse "Troïka", les 8 milliards d'euros d'aide promis devraient être livrés "sans doute début novembre", à partir de la validation du rapport de la Troïka par le FMI et l'Eurogroupe.
Une fois de plus, l'Europe est dans l'attente.