
Le FESF finalement renforcé
Invalidé mardi dernier par le parlement slovaque, le plan de renforcement du Fonds européen de stabilité financière (FESF) a finalement été adopté ce jeudi 13 octobre après un deuxième vote. Avec 114 votes pour, sur 147 députés présents, la Slovaquie est le dernier pays de la zone euro à valider le plan de renforcement défini les 12 mars et 21 juillet derniers, par les pays européens.
Par ce vote, l'État slovaque s'engage ainsi à contribuer au renforcement du FESF à hauteur de 7,7 milliards d'euros sous la forme de garanties nationales. Au final, la capacité de prêts du Fonds sera donc de 440 milliards d'euros.
Le FESF disposera, également, de nouveaux moyens d'actions comme le rachat sur le marché dit "secondaire" de dettes publiques d'État, ou encore la possibilité de produire de prêts destinés à renforcer les fonds de capitalisation des banques. Dans sa nouvelle mouture, le FESF, à l'instar du Fonds monétaire internationale (FMI) pourra accorder aux États des lignes de crédit préventives.
À l'issue du vote parlementaire slovaque, le ministre français des affaires européennes Jean Léonetti s'est montré rassuré, déclarant qu'à "travers la détermination dont elle fait preuve, la zone euro affirme clairement qu'elle dispose des capacités financières et politiques pour conserver une monnaie unique stable et d'un outil de réponse aux crises des dettes souveraines et de lutte contre les attaques spéculatives".
La recapitalisation des banques nécessaire ?
Un temps écarté car perçu comme un aveu de faiblesse, la recapitalisation des banques européennes apparait désormais comme nécessaire pour la Commission européenne et son président José Manuel Barroso.
Un appel applaudi ce vendredi par le ministre français de l'économie, François Baroin. Ce dernier tient néanmoins à ce qu'une certaine ligne de conduite soit adoptée pour ce renflouement.
"Elles [les banques NDLR] ne devront pas le faire au détriment de l'activité économique et du crédit aux particuliers et du crédit aux entreprises. Si elles ne peuvent pas, elles le feront sur les marchés, si les marchés ne sont pas suffisants, elles trouveront des partenaires et en dernière limite, il y aura une possibilité d'une coordination européenne" a t-il ainsi déclaré au micro d'Europe 1.
Parallèlement, l'adoption au Portugal d'un plan de rigueur national, de par sa rigidité, tend à rassurer les marchés financiers. Pour certains économistes, le Portugal pourrais bien devenir la deuxième "success story de la zone euro", à l'image de la réussite du sauvetage irlandais.