
Une action mondiale pour rassurer les marchés
Prises à partie dans les différents plans de résolution de la crise économique européenne, les banques ont été l'objet ces derniers mois de nouvelles obligations d'actions, comme par exemple l'obligation de renforcement de leur fonds propres.
Un engagement dans la crise qui se traduit depuis quelques mois sur les marchés financiers par une pression, une tension palpable et souveraine.
Ce mercredi 30 novembre, une action mondiale des banques centrales a enfin été annoncée. Portées par la banque centrale européenne (BCE) et la réserve fédérale américaine (FED), les plus grandes banques centrales tels que la banque d'Angleterre, la banque du Japon ou encore la banque nationale suisse viendront donc au secours de la zone euro, via un large panel d'actions coordonnées, comme par exemple des échanges de devises à taux réduit et autre fourniture de liquidités.
"Le but de ces actions est de soulager les tensions sur les marchés financiers et ainsi de minorer les effets de telles tensions sur la fourniture de crédit aux ménages et entreprises et d'aider ainsi à encourager l'activité économique" explique ainsi la BCE dans un communiqué.
Une bonne nouvelle donc pour les banques européennes. "La pression qui a été exercée sur les banques depuis le mois d'août [...] va se relâcher" a réagit le ministre de l'économie François Baroin.
Invité de RTL ce vendredi 02 décembre, ce dernier a voulu se montrer rassurant. Pour l'économie réelle, cela veut dire que les banques auront tous les moyens, sur le plan national comme sur le plan de leurs activités internationales, de financer sous forme de crédit l'activité économique et les particuliers. Et nous avons là un élément très important de stabilité" a t-il ainsi ajouté.
Pas de durcissement des stress tests
L'autre bonne nouvelle pour les banques est l'annonce de l'Autorité bancaire européenne (ABE ou EBA) de ne pas durcir les prochains stress tests ou tests de résistance.
Déjà soumis à une obligation de renforcement de leur fonds propres importante, les banques européennes soumis à ces tests auraient en effet pu voir ce taux de renforcement grimper le cas échéant.
À noter toute de même que cinq des plus grands établissements financiers allemands affichent une besoin de capitaux supplémentaires de quelques 10 milliards d'euros, soit quasiment le double de ce qui était pressenti le mois dernier.