
Des banques françaises largement exposées
Possédant de nombreuses parts dans la dette de plusieurs États en difficultés voire en très grande difficulté comme la Grèce et face à l'incertitude de ces États à rembourser la dite dette, les banques françaises et principalement BNP Paribas, le Crédit Agricole et la Société Générale sont perçues comme à risque par l'ensemble des acteurs économiques européens et internationaux.
À ce titre l'agence de notation financière Moody's a finalement décidé de descendre la note de deux d'entre elles. Ce mercredi la note du Crédit Agricole est ainsi passée de "Aa1" à "Aa2", et celle de la Société Générale de "Aa2" à "Aa3". La BNP Paribas n'a pour sa part pas fait l'objet d'une dégradation de sa note mais reste sous l'étroite surveillance de Moody's.
Ces dégradations n'ont eu au final que peu d'effet sur les marchés tant la situation était attendue, comme le confirme le président de l'autorité des marchés financiers (AMF), Jean-Pierre Jouyet :"C'est déjà anticipé par les marchés et c'était déjà dans le marché. Il y avait eu un certain nombre d'informations [...] Ce n'est pas une surprise pour les marchés".
Christian Noyer reste très positif
Toujours confiant et inflexible quant à la santé et la solidité des organismes français, le président de la Banque de France (BdF) et membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) Christian Noyer estime qu'"il n'y a pas de nouvelle très mauvaise".
Pour ce dernier, il s'agirait même d'une "relativement bonne nouvelle", au vu du degré "très limité" de cette dégradation. Le fait que seulement deux des banques aient été finalement concernées par cette dégradation, et que " Moody's notait mieux que les autres agences", met les banques françaises au "au même niveau ou légèrement mieux que les autres agences" européennes explique t-il. Au final, "les banques françaises gardent une excellente note".
Au sens du gouverneur de la BdF, les établissements bancaires français "n'ont pas besoin d'argent frais pour faire face à leurs engagements". Aussi une quelconque nationalisation de ces banques "n'aurait aucun sens" a t-il déclaré rejoignant ainsi les avis de nombreux économistes et du gouvernement.