
70 % de sites "préoccupants"
Avec la tenue des soldes d'hiver en France, du 11 janvier au 14 février, les envies consommatrices des Français devraient subir leur premier coup de boost de l'année 2012.
Profitant de cette période de nombreuses offres de crédit à la consommation sont produites, pas toujours selon les règles.
Dans une enquête rendue publique ce mardi, la Commission européenne constate d'ailleurs de nombreux écarts aux règles pour les sites d'organismes spécialisés en crédit ou de banques issus des 27 États membres de l'Union européenne (UE), de l'Islande ou de la Norvège.
Ainsi, sur 562 sites étudiés, 393, 2 sur 3, présenteraient des failles.
Une information tronquée
Sans donner de nom, le commissaire en charge des droits des consommateurs, John Dalli, énonce essentiellement un large défaut d'information.
Parmi les 393 sites posant problème, le commissaire fait état d'une présentation de l'offre de crédit et de son coût "trompeuse pour le consommateur" sur 116 sites.
D'une manière générale, M. Dalli rapporte que "la publicité sur 258 sites ne comprenait pas toutes les informations de base requises par la législation européenne sur le crédit à la consommation.
Enfin, "244 ne donnaient pas d'informations claires sur les différents éléments du coût total, comme le type de taux d'intérêt, fixe, variable ou mixte, la durée du crédit et les coûts afférents".
Les États appelés à réagir
Si l'étude est européenne, la réaction ne le sera pas, ou du moins ne se fera pas par les instances européennes. En effet, pour John Dalli, "la suite de la procédure revient aux États.
"Ils ont la liste des sites posant problème sur leur territoire et ils doivent les contraindre de corriger les sites incriminés et de prendre des sanctions si nécessaire" a t-il indiqué.
À noter qu'une certaine entente internationale sera nécessaire, puisque que plusieurs des sites mentionnés dans le rapport appartiennent à "des institutions ou des banques opérant de manière transfrontalière dans l'UE" selon le rapport.
Les consommateurs sont également appelés à la plus grande vigilance. "Si le taux annuel n'est pas mentionné et si aucune précision n'est donnée sur les autres charges, oubliez l'offre" indique une des membres de la Commission.