
Légères baisses au mois de novembre
En s'arrêtant aux seuls taux de crédits immobiliers ces derniers mois, on aurait pu croire à une insensibilité des banques à la nouvelle crise européenne, accentuée par la faillite des banques, les dégradations successives portées par les agences de notation et les désaccords internationaux.
Quasi-stables depuis avril 2011 selon les données du courtier en ligne Empruntis, les taux fixes moyens se sont même autorisés une légère baisse au mois de novembre pour les prêts sur des durées inférieures ou égales à 20 ans.
Au 30 novembre 2011, le baromètre national d'Empruntis affiche ainsi des taux fixes moyens à :
- 3,55 % pour les prêts contractés sur 7 ans ;
- 3,65 % pour les prêts contractés sur 10 ans ;
- 4,00 % pour les prêts contractés sur 15 ans ;
- 4,25 % pour les prêts contractés sur 20 ans ;
- 4,50 % pour les prêts contractés sur 25 ans ;
- et 4,90 % pour les prêts contractés sur 30 ans.
Jusqu'alors, la seul effet de cette crise, relayé par les banques sur les particuliers contractuels semblait ainsi résider dans un net durcissement des conditions inhérentes aux crédits.
Une hausse générale d'ici 2012
Dans sa dernière analyse nationale, Empruntis s'attend à une hausse prochaines de ces taux fixes et ce pour 3 raison majeures.
Les deux premières résultent d'une conjoncture internationale et nationale très difficile.
Influencé par ce contexte marqué, l'indice des obligations assimilables du trésor (OAT) sur 10 ans, chef d'orchestre des différents taux fixés par les banques est en hausse ces dernières semaines. Encore à 2,91% le 12 octobre dernier, il est remonté largement au dessus de la barre des 3 % atteignant ce 30 novembre 3,48 %.
L'autre argument économique est plus subjectif et concerne la potentielle dégradation de la note souveraine de la France par les agences de notation. "La perte du triple A français si elle a lieu engendrera quasi-automatiquement des hausses de taux pour les particuliers en conséquence d'un coût de l'emprunt plus élevé pour la France et donc les banques françaises sur les marchés" explique ainsi Maël Bernier, directrice de la communication d'Empruntis.com.
Enfin, le courtier argumente ses prévisions par l'arrivée au terme de certains dispositifs fiscaux (PTZ+ en tête) entraînant, de fait, une "saturation" des banques en dossiers et demandes des particuliers. Limitant le besoin pour les organismes libérateurs de crédits de "séduire" leur clients. Pour Empruntis les banques "ne sont pas en recherche de dossiers pour la fin de l'année".