Depuis le deuxième trimestre 2008, la dégringolade des taux de prêts immobiliers a de quoi donner le tournis aux emprunteurs. Dans ce contexte baissier, de nombreux experts ont annoncé au début de l'année que les taux d'intérêts avaient atteints leur niveau plancher. De là à conclure que les taux allaient remonter rapidement, il n'y avait qu'un pas... que de nombreux experts avaient déjà franchis en programmant un retour à la hausse dès le mois d'avril. Mais force est de constater que le contraire se produit : L’OAT (l'indice de référence des taux fixes pour les banques) a poursuivit à la baisse passant de 3,47 % à la mi-mars à 3,40 % en début avril.
Désormais, un prêt bancaire à taux fixe se négocie dans les meilleurs conditions à 3,35% sur 15 ans et 3,60% sur 20 ans chez certains courtiers en crédit immobilier. La moyenne tourne autour de 3,40% sur 15 ans, 3,50% sur 20 ans, et entre 3,65 % et 3,95 % pour les durées supérieures ou égales à 25 ans. Ces taux particulièrement avantageux, quasiment au niveau des taux historiquement bas d'octobre 2005, laissent aujourd'hui la place à de plus en plus d'opérations de renégociation de crédit.
Et pour les taux variables ? La baisse est quasiment du même ordre. Mais les courtiers n'encouragent aucunement les taux variables tant les probabilités de hausse sont importantes. Et de fait, le risque n'en vaut pas la chandelle puisque les taux variables aujourd'hui se négocient à 0,40 point en moyenne par rapport à un taux fixe beaucoup plus sécurisant pour les emprunteurs. Actuellement, les experts penchent pour une stabilisation au niveau plancher actuel jusqu'en juin. Ensuite, l'évolution dépendra en grande partie du contexte économique.