
160 milliards d'euros distribués en 2011
Confirmant les différentes prévisions réalisées jusque là (Notaires de France, courtiers, etc.), l'Observatoire Crédit Logement/CSA, s'attend également à une année 2012 difficile pour le crédit immobilier.
D'après l'économiste Michel Mouillart, auteur de l'étude, la situation aurait commencé à se dégrader en 2011. Sur l'année l'étude fait état d'un montant total de 160 milliards d'euros au titre des crédits immobiliers.
L'année précédente 2010, le montant enregistré était de 168 milliards d'euros.
Pour l'année 2012, les prêts à l'habitat devraient représenter quelques 130 milliards d'euros, en dessous donc des sommes enregistrées pour 2008 (140 milliards).
La diminution des avantages fiscaux en partie responsable
Pour M. Mouillard, trois facteurs expliquent cette baisse de 5 % entre 2011 et 2010. Les mêmes raison qui devraient conduire à une diminution de 20 % des sommes prêtées en 2012.
Dans un premier temps, les demandes devraient être moins nombreuses. Selon l'étude cette baisse serait intrinsèquement liée à la diminution des avantages fiscaux et à la hausse annoncée des taux fixes des prêts immobiliers.
Au sujet des "avantages" précités, l'étude met surtout en évidence l'effet d'une "forte baisse de l'avantage fiscal "Scellier" pour les investisseurs acquérant des habitations neuves pour les louer".
Enfin, "la suppression du prêt à taux zéro plus (PTZ+) pour les achats de logements anciens" devrait également jouer sur cette diminution des demandes cette année.
Les taux en hausse et les durées d'emprunts raccourcis
Annoncés à la hausse depuis décembre, les taux fixes des crédits immobiliers devraient poursuivre sur cette tendance ces prochains mois.
"En décembre 2011, les taux ont repris 7 points de base pour s'établir à 3.93 % en moyenne, soit 3.93 % pour l'accession dans le neuf et 3.97 % dans l'ancien" constatait ainsi l'Observatoire début janvier.
Sur la durée moyenne des emprunts contractés, là encore le mouvement général en 2012 devrait suivre celui enregistré ces derniers mois, c'est-à-dire une favorisation des crédits à moyen terme (aux alentour de 15 ans) au détriment de ceux à long terme (20 ans et plus).